450.000, c'est le nombre minimum de réfugiés espagnols qui passent la frontière espagnole à partir de janvier 1939, suite aux affrontements entre les républicains et l'armée de Franco.
Retirada - février 1939 - nopasaran36.org |
Dès janvier 1938, suite à la guerre civile en Espagne, la France avait prévu d'accueillir quelques réfugiés, mais les 4 camps mis en place, d'une capacité totale de 15.000 places sont complètement dépassés. "En deux semaines seulement, 100 000 réfugiés vont passer le col d'Arès, à Prats de Mollo. Tous les points de passage sont concernés. Le col du Perthus, la route de Cerbère voient passer les foules."(1)
Un décret passé précédemment en France, va permettre "l'internement des étrangers indésirables". Les familles sont dépouillées de leurs biens à la frontière, divisées, les hommes le plus souvent internés sur place; les femmes, les enfants et les personnes âgées envoyés dans le sud de la France.
Trois zones de regroupement sont mises en place dans les Pyrénées-Orientales :
Trois zones de regroupement sont mises en place dans les Pyrénées-Orientales :
- la Cerdagne (les centres seront fermés à cause des températures excessivement basses, qui entraîneront la mort de 2 enfants sur mille),
- le haut-vallespir (Arles-sur-Tech, Amélie-les-Bains, Saint-Laurent -de-Cerdans),
- les camps du littoral (Argelès-sur-Mer, Saint-Cyprien, Le Barcarès).
Des camps spécialisés pour gérer le matériel sont basés à Perpignan et Villeneuve-la-Rivière.
Camps de réfugiés espagnols en France - 1939 www.nopasaran36.org |
"Les premières semaines, les hommes dorment à même le sable ou la terre, sans baraquement pour s’abriter. Les décès sont réguliers en raison du manque d’hygiène et des difficultés d’approvisionnement en eau potable et en nourriture. Les conditions de surveillance sont drastiques et assurées par les troupes militaires, tirailleurs sénégalais, spahis ou garde républicaine mobile.
Humiliés par cet accueil et les conditions de vie qu’ils subissent durant leurs premiers mois en France, les réfugiés tentent cependant d’améliorer leur quotidien dans les centres d’hébergement et dans les camps. En comptant parfois sur l’aide de différentes organisations internationales de soutien aux réfugiés espagnols, ils organisent différentes activités afin de ne pas sombrer dans la folie et la dépression. Jeux de cartes, parties d’échecs, rencontres sportives, cours scolaires de tous niveaux, rédaction de journaux ou de bulletins, conférences improvisées et discussions politiques constituent l’emploi du temps de la majorité des réfugiés."(2)
Pour permettre les retrouvailles des familles, des journaux comme l'Indépendant publie les annonces des refugiés. Le journal envoie des exemplaires dans toutes les préfectures, pour que les réfugiés dans les camps puissent en avoir connaissance. Les réfugiés eux-mêmes publient leur propres journaux d'exil.
Certains réfugiés ont pu rester en France, malgré leur enrôlement pendant la guerre. Des exilés sont déportés vers les camps d'extermination nazis. Ils n'auront le statut de réfugié politique qu'en 1945.
A la fin de la guerre, plusieurs réfugiés décideront de rester dans les Pyrénées-Orientales. Il s'agit d'un apport humain et culturel important pour le département. Pau Casals et Antonio Machado, pour ne citer qu'eux, faisaient partie des exilés.
En 2009, ont été commémorés les 70 ans de la Retirada, grâce à un partenariat entre les institutions espagnoles et françaises. Le Musée Mémorial de Rivesaltes, à l'emplacement de l'ancien Camp Joffre, devrait ouvrir ses portes en 2015.
Sources :
Wikipédia.fr http://fr.wikipedia.org/wiki/Retirada#Pyr.C3.A9n.C3.A9es-Orientales
(1) histoire-immigration http://www.histoire-immigration.fr/des-dossiers-thematiques-sur-l-histoire-de-l-immigration/la-retirada-ou-l-exil-republicain-espagnol-d-apres-guerre
(2) Pyrénées Catalanes http://pyreneescatalanes.free.fr/Histoire/Retirada1.php
Humiliés par cet accueil et les conditions de vie qu’ils subissent durant leurs premiers mois en France, les réfugiés tentent cependant d’améliorer leur quotidien dans les centres d’hébergement et dans les camps. En comptant parfois sur l’aide de différentes organisations internationales de soutien aux réfugiés espagnols, ils organisent différentes activités afin de ne pas sombrer dans la folie et la dépression. Jeux de cartes, parties d’échecs, rencontres sportives, cours scolaires de tous niveaux, rédaction de journaux ou de bulletins, conférences improvisées et discussions politiques constituent l’emploi du temps de la majorité des réfugiés."(2)
Pour permettre les retrouvailles des familles, des journaux comme l'Indépendant publie les annonces des refugiés. Le journal envoie des exemplaires dans toutes les préfectures, pour que les réfugiés dans les camps puissent en avoir connaissance. Les réfugiés eux-mêmes publient leur propres journaux d'exil.
Certains réfugiés ont pu rester en France, malgré leur enrôlement pendant la guerre. Des exilés sont déportés vers les camps d'extermination nazis. Ils n'auront le statut de réfugié politique qu'en 1945.
A la fin de la guerre, plusieurs réfugiés décideront de rester dans les Pyrénées-Orientales. Il s'agit d'un apport humain et culturel important pour le département. Pau Casals et Antonio Machado, pour ne citer qu'eux, faisaient partie des exilés.
En 2009, ont été commémorés les 70 ans de la Retirada, grâce à un partenariat entre les institutions espagnoles et françaises. Le Musée Mémorial de Rivesaltes, à l'emplacement de l'ancien Camp Joffre, devrait ouvrir ses portes en 2015.
Sources :
Wikipédia.fr http://fr.wikipedia.org/wiki/Retirada#Pyr.C3.A9n.C3.A9es-Orientales
(1) histoire-immigration http://www.histoire-immigration.fr/des-dossiers-thematiques-sur-l-histoire-de-l-immigration/la-retirada-ou-l-exil-republicain-espagnol-d-apres-guerre
(2) Pyrénées Catalanes http://pyreneescatalanes.free.fr/Histoire/Retirada1.php
Un groupe catalan à tendance plutôt très humoristique et second degré à sorti une chanson très belle sur la Retirada. Je trouve que la chanson est très lourde et présente très bien ce pan de l'histoire.
RépondreSupprimerhttps://www.youtube.com/watch?v=gySvPrG2b8c
Très bel article !
Ne pas oublier le camp de Septfonds dans le Tarn et garonne
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