Bienvenue

Bienvenue sur ce blog consacré à la généalogie de mes recherches personnelles et professionnelles, mais aussi à la psychogénéalogie. Vous aussi, vous souhaitez commencer vos recherches ? Inscrivez-vous pour recevoir gratuitement les 7 actions à entreprendre pour démarrer, à tout de suite !

29 déc. 2018

Bon réveillon du jour de l'an !

Bonjour à tous, 

Je vous souhaite une merveilleuse nuit de réveillon, entourée de vos proches, dans la lumière et dans la joie ! 

En cette période de nouvel an, les résolutions pleuvent et rivalisent d'interdits et autres contraintes. Je vous propose pour cette nouvelle année de prendre soin de vous, de vous libérer de vos contraintes, de vos programmations, de prendre enfin votre existence en main. 
C'est le programme de mes conférence et ateliers prévus à la boutique l'Impératrice à Perpignan, dont voici le détail pour les mois de février et mars : 

Conférence du mardi 26 février 2019 14h30-16h 

Conference du 26/02/19 à Perpignan - Généalogie, psychogénéalogie, outils de guérison de l'arbre et de ses membresQu'est-ce que la généalogie ? A quoi sert cette discipline ? Est-ce juste un loisir ou peut-elle nous permettre d'en savoir plus sur nous ? Comment s'insère la psychogénéalogie dans ces questionnements ? Que peut-on en attendre ? Quels sont les autres outils généalogiques ou énergétiques pouvant nous aider à mieux nous connaître et à nous libérer des programmations et des loyautés familiales ? Cette conférence sera suivie par des ateliers concrets (1 en février puis 2 par mois jusqu'en juin) vous donnant les outils pour établir votre arbre, en savoir plus sur le quotidien et les événements marquants de la vie de vos ancêtres pour pouvoir rétablir la vérité, enfin se libérer du passé et se diriger sur votre propre chemin dans cette existence. 

Atelier du jeudi 28 février 2019 14h-17h 

Comment débuter mon arbre et atteindre les 3 premières générations ascendantes ?
Atelier du jeudi 28/02/19 à Perpignan pour débuter son arbre généalogique
Ce sont les objectifs des deux premiers ateliers de 3h chacun. Nous allons travailler directement sur votre arbre pour obtenir les actes dont vous avez besoin pour tracer votre arbre complet jusqu'à vos grands-parents minimum. Concrètement, nous allons voir comment obtenir un acte de naissance, de mariage ou de décès en France ou pour un français né à l'étranger, pour vous, vos parents et vos 4 grands-parents. Nous apprendrons ensuite à analyser les données recueillies et à les synthétiser pour savoir quels documents aller chercher et où les trouver pour continuer les recherches. Vous pourrez ainsi compléter votre arbre avec les collatéraux. 
Cet atelier est limité à 8 personnes afin de travailler sereinement. Vous travaillerez chacun directement sur votre arbre. Merci de vous munir de tous les documents que vous possédez déjà et d'un ordinateur portable si possible afin de chercher directement en ligne pendant l'atelier. 
Merci de me contacter si vous préférez une consultation privée. 

Atelier du jeudi 21 mars 14h - 17h 

Comment étoffer et continuer le tracé de mon arbre des 3 premières générations ascendantes ? 

Atelier du jeudi 21/03/19 à Perpignan : Trouver ses ancêtres en ligne
Dans ce deuxième atelier, nous continuons de remplir votre arbre en cherchant plus loin dans le temps dans les archives en ligne. Dans un deuxième temps, je vous présenterai les logiciels et les bases de données en ligne qui vous permettent de saisir, compléter votre généalogie et de tracer votre arbre de manière professionnelle, pour offrir ou pour pouvoir engager un travail de développement personnel plus précis. 
Cet atelier est limité à 8 personnes afin de travailler sereinement. Vous travaillerez chacun directement sur votre arbre. Merci de vous munir de tous les documents que vous possédez déjà et d'un ordinateur portable si possible afin de chercher directement en ligne pendant l'atelier. La séance 1 est indispensable afin de vivre pleinement ce deuxième atelier. 
Merci de me contacter si vous préférez une consultation privée. 

Atelier du mardi 26 mars 14h-17h 

Comment mettre à jour les secrets de famille avec les photographies et les documents privés ? 

Atelier du mardi 26/03/19 à Perpignan : Mettre à jour les secrets de famille avec les photographies et les documents privés
Dans ce troisième atelier, une fois que vous avez commencé à compléter votre arbre jusqu'à vos grands-parents, je vous accompagne pour vous aider à trouver des traces de votre passé dans votre famille. Vous saurez comment choisir le membre le plus apte à vous aider à mettre à jour les souvenirs familiaux, positifs et négatifs, qui ont pu avoir un impact sur votre programmation. Vous apprendrez à écouter sans interpréter et à prendre le recul nécessaire pour vous permettre de travailler sur ces liens invisibles. Vous apprendrez à obtenir des photographies et documents familiaux, et à repérer les indices sur ces documents qui vous raconteront les secrets enfouis de votre famille. 
Cet atelier est limité à 8 personnes afin de travailler sereinement. Vous travaillerez chacun directement sur votre famille. Merci de vous munir de tous les documents que vous possédez déjà (actes, photographies, faire-parts...). 

Le cursus complet des ateliers contient les étapes suivantes : 
atelier 1 : Comment débuter mon arbre et atteindre les 3 premières générations ascendantes ? 
atelier 2 : Comment étoffer et continuer le tracé de mon arbre des 3 premières générations ascendantes ? 
atelier 3 : Comment mettre à jour les secrets de famille avec les photographies et les documents privés ? 
atelier 4 : Comment trouver les événements tragiques qui ont impacté ma famille ? 
atelier 5 : Comment repérer les répétitions, les dates et les événements familiaux qui me programment ? 
atelier 6 : Comment analyser ma programmation grâce aux prénoms de ma famille ? 
atelier 7 : Quelle est la fonction des maladies présentes dans ma famille ? 
atelier 8 : Comment guérir mon arbre pour cesser les programmations des futurs membres de la famille ? 
atelier 9 : Comment me libérer de mes programmations et reprendre ma place dans mon arbre ? 

A partir de l'atelier 5, vous devez posséder votre arbre sur 4 générations pour pouvoir envisager un travail pertinent. 
L'inscription au cursus complet des neuf ateliers vous permet de bénéficier d'un tarif préférentiel -10% 

Les inscriptions se font en ligne ou par téléphone sur le site de l'Impératrice. 

Merci de me contacter si vous préférez une consultation privée. 

A l'année prochaine !

28 déc. 2018

Tuto Vidéo : Rechercher un inculpé de juin 1848

Tutoriel Vidéo : Trouver un inculpé de juin 1848
Comment trouver plus d'informations sur un inculpé de juin 1848 ? Et que s'est-il passé en juin 1848 ? Du 22 au 26 juin, en France mais surtout à Paris, a eu lieu une révolte populaire afin de protester contre la fermeture des Ateliers nationaux. Ces ateliers ont été ouverts en février 1848 pour contrer le chômage dans les grandes villes. La crise politique qui occupe le pays durant ces 5 mois va entraîner la décision de fermer ces ateliers, en raison de leur coût pour une efficacité médiocre, due au manque de travail. La révolte sera durement réprimée et entraînera la mort de 3 000 à 5 000 insurgés, dont 1 500 fusillés sans jugements, mais également 25 000 arrestations et 11 000 condamnations à la prison ou à la déportation en Algérie. 1 600 policiers, militaires ou gardes nationaux ont également été tués durant ces événements. L'auteur de cette base a d'abord hébergé le résultat de ses recherches sur le site de l'université de Bourgogne. Il possède à présent son propre domaine www.inculpes-juin-1848.fr et nous permet de retrouver grâce à plusieurs filtres de recherche, un individu inculpé, libéré, détenu ou transporté en Algérie. Vous verrez plus en détail dans la vidéo tous les filtres de recherche possibles. Bon visionnage !

26 déc. 2018

Les dossiers des Pupilles de la Nation : l'exemple de la famille BARBOTEU

Lors de mes recherches sur les poilus oubliés d'Argelès-sur-Mer, j'ai cherché les descendants d'Edouard "Jacques"  BARBOTEU. Celui-ci est décédé des suites de ses blessures et sa veuve a donc demandé une adoption par la Nation afin de subvenir aux besoins de ses enfants et de toucher une pension. Nous pouvons trouver des informations sur les enfants dans les dossiers des Pupilles de la Nation dans la Série R, mais aussi le jugement du Tribunal dans la série U.
Je vous présente un exemple de ce que l'ont peut trouver en série R.

Le contenu des dossiers des Pupilles de la Nation varie. Par exemple dans le dossier de Côme BARBOTEU, nous trouvons une seule fiche. Cette fiche sanitaire contient quelques renseignements succincts. 
Source : Dossier de BARBOTEU Côme - 3R15 - AD66

Dans le dossier de Marcelle, nous trouvons une fiche remplie par le sanatorium Devaux d'Aressy-Pau à la date du 01/06/1928 qui nous indique un état de santé de Marcelle, âgée de 17 ans, satisfaisant mais qui l'empêche quand même de travailler. La prochaine étape pourrait être de tenter de récupérer le dossier médical de Marcelle, s'il existe encore.

Source : Dossier de BARBOTEU Marcelle - 3R15 - AD66

Dans le dossier de Germaine, nous trouvons une demande de subvention pour acheter son trousseau de mariage, celui-ci aura lieu le 19 avril 1933. Nous notons que dans ce document, Marcelle n'apparaît plus.

Source : Dossier de BARBOTEU Germaine - 3R15 - AD66

Source : Dossier de BARBOTEU Germaine - 3R15 - AD66
 Dans le dossier de Marinette, nous trouvons une demande de subvention d'apprentissage. Nous apprenons que Marinette est une écolière studieuse de 13 ans et qu'elle est entrée en apprentissage le 1er juillet 1930 pour devenir couturière, chez Mlle FOURQUET Marie Rose à Argelès-sur-Mer. Dans le dossier, nous obtenons la liste des ressources de la famille, et Marcelle est encore présente. Son décès a donc eu lieu entre 1930 et 1933.

Source : Dossier de BARBOTEU Marinette - 3R15 - AD66
Source : Dossier de BARBOTEU Marinette - 3R15 - AD66

Source : Dossier de BARBOTEU Marinette - 3R15 - AD66


Dans le dossier d'Hélène, nous ne trouvons qu'une copie manuscrite du jugement d'adoption daté du 20 novembre 1925.

Source : Dossier de BARBOTEU Hélène - 3R15 - AD66
 Dans un prochain article, je vous donnerai plus de détails sur la suite des événements de la famille BARBOTEU.

21 déc. 2018

Fusillé de 14-18 : une histoire d'espionnage (4)

Comme vu dans l'article précédent, LLENSE et LEONARDI ont comparu le 16 mai 1918. Si LLENSE lâche prise rapidement -et vue la suite des découvertes, il valait mieux qu'il reconnaisse les faits- LEONARDI dément être impliqué dans  cet espionnage.

Le juge a demandé un rapport sur les permissions des deux accusés. Voici ce qu'il obtient sur le parcours militaire des deux soldats. 
Lorsqu'il était au PAOL, Sylvain LLENSE a bénéficié de deux permissions de détente pour Cerbère : du 25/09 au 05/10/1917 et du 31/12/1917 au 09/01/1918. Sylvain LLENSE devait profiter d'une permission de détente le 27/12/1917. Or, il est revenu à son service, déclarant qu'il était resté bloqué à la gare Lyon-Perrache jusqu'au 31/12/1917 et qu'il partirait en permission ce 31/12. Or, sans pouvoir justifier de son emploi du temps, il est resté absent du service, sans partir en permission, jusqu'au 10/01/1918. Il obtient alors une permission de détente pour rentrer à Cerbère du 11 au 21/01/1918. Lors de son incorporation à la TP 560 le 14/03/1918. Il manque 3 appels le 31/03/1918, il est alors muté à la 140ème compagnie du 14ème Train le 07/05/1918. 

Concernant LEONARDI, celui a été incorporé le 12/12/1917 et part en permission le 21/01/1918 au 8 rue Guibal à Marseillle. Il reviendra le 04/02/1918. Il  est incorporé au Train Militaire le 02/04/1918.

Dans le dossier, un courrier nous informe que le receveur des Postes de Lyon a eu pour mission de rechercher la trace d'un envoi postal à Pepita BARRI par Sylvain LLENSE au mois de novembre 1917, envoi introuvable.

Suite aux affirmations de LEONARDI, le commissaire FABIANI organise une confrontation entre les deux accusés. L'avocat de LLENSE, Me BONTEMPS ne se présente pas. LLENSE confirme les déclarations qu'il a faite mais déclare également qu'il a obéi à Karl sous l'emprise de la cocaïne et qu'ensuite il a eu peur de se rétracter. 

Dans le même temps, d'autres investigations sont ordonnés par le Conseil de Guerre chez les parents de LLENSE à Cerbère, sur les sommes détenues par LLENSE, ainsi que les emplois qu'il a occupé et les envois qu'il est sensé avoir effectués vers Pepita BARRI et Arturo CHARPENTIER à Barcelone. Les policiers doivent également vérifier les voyages de LLENSE et se renseigner sur Louis SOULIER. 

On décide également de fouiller les affaires des 2 inculpés à la prison de St Paul, mais également celles d'autres prisonniers (5 soldats et 4 civils dont 2 femme), pour trouver des tracts pacifistes que LLENSE leur aurait fournis, sans succès.
Parmi les personnes interrogées, Maurice THEVENOT, 23 ans, soldat au 2ème Régiment des Chasseurs d'Afrique, déclare connaître LLENSE, alors qu'il était canonnier au 54ème Régiment d'Artillerie. THEVENOT connaît également 2 soldats, un parisien à Lyon et un rencontré à Marseille, lui ayant déclaré connaître LLENSE.

Aucun fait concernant LLENSE n'apparait dans des affaires sur Besançon, Montpellier, Marseille, Bourges et Clermont-Ferrand.


Lors de l'interrogatoire du 28/05, Me BONTEMPS ayant annoncé se dessaisir de l'affaire, LLENSE renonce à prendre un avocat pour l'instant. De son côté, LEONARDI, alors que son avocat est également absent, réfute toutes les accusations, sauf connaître LLENSE. Louis GARNIER déclare qu'elle ne sait rien.

Dans les pièces du dossier du jugement se trouve une lettre reçue par LEONARDI, envoyé par Mademoiselle DELOBLE, institutrice de Béligneux datée du 07/05 reçue le 28/05 sur laquelle est écrit :"Meilleurs souhaits de bonne chance et bon souvenir".

Source : dossier du jugement de LLENSE - memoiredeshommes.gouv.fr

La suite des interrogatoires et des investigations vont continuer de charger Sylvain LLENSE.


19 déc. 2018

L'énigme PAPIN : la Récap Acte 3

Voilà maintenant 4 ans que je suis une légende familiale en la décortiquant dans tous les sens pour trouver des pistes possibles. Comme je continue les recherches, pour vous remettre dans le bain, voici les résumés des épisodes précédents !
Cet article a été publié pour la première fois le 14 juin 2014 durant le ChallengeAZ.



source : vetopsy.fr
Pour débuter ses recherches généalogiques, le meilleur moyen est de questionner les membres de la famille. On obtient souvent des anecdotes, des faits avérés mais aussi parfois des faits complètement interprétés ou inventés. C'est ce qu'il m'arrive avec mon énigme PAPIN.

Souvenez-vous, dans la famille du côté maternel, il paraît que les soeurs PAPIN sont des cousines de la famille du deuxième mari de ma grand-mère. J'ai remonté la branche de mes PAPIN jusqu'à Félix originaire de Mansigné (72). 

Or, j'ai évoqué cette "légende" avec mon oncle, qui a cotoyé plus souvent ma grand-mère, et il s'avère que la piste suivie n'est pas la bonne. Les soeurs PAPIN seraient des cousines éloignées, ça d'accord, mais du côté de la famille de ma grand-mère !

Stop ! On arrête tout et on reprend ! 

J'ai déjà remonté la branche de ma grand-mère jusqu'à la 3ème génération complètement et j'ai trouvé Marie PAPIN, la mère de Marie MONCHATRE ! On me dit cousines éloignées, mais là j'ai quand même 100 ans de différence entre la naissance de Marie PAPIN et des soeurs Christine et Léa !

1ère hypothèse : le cousinage se fait en ligne directe, je dois donc remonter la branche de Marie PAPIN.

Marie PAPIN est née le 11 avril 1806 à Challes de Julien et Marie LEDRU. Il n'y a pas de Julien PAPIN dans l'arbre des soeurs, ce serait donc hypothétiquement à la génération précédente.

Dans l'arbre des soeurs PAPIN, à la cinquième génération, il y a Jacques PAPIN né à Challes en 1779. Je croise les doigts. 

Au mariage de Julien et de Marie LEDRU (DRU), le 25 juin 1805, le père de Julien, François PAPIN, est témoin. Grâce à la mention de son âge avancé (67 ans) et de son domicile, je trouve son acte de décès le 20 août 1806 à Parigné-l'Evêque. Ce qui me donne son lieu de naissance et une date approximative de baptême. Je confirme ces informations en retrouvant l'acte de baptême de Julien au Grand-Lucé le 8 janvier 1781. Pour la petite histoire, suite à un incendie au Grand-Lucé mi 1781, le curé a dû retranscrire la totalité des actes passés les premiers mois de 1781 qui ont brûlé. C'est le défilé à l'église. Tatiana Yvon en parle ici.

Tiens, François PAPIN, le père de Julien, est né à Volnay, comme Marin PAPIN, le sosa 128 de Christine et Léa.

Emplacement de Volnay (72)


Direction les registres de Volnay pour découvrir la magnifique écriture du curé et sa propension à désigner les témoins et les parents par de vagues mentions du style "en présence de son père, ses frères et soeurs et autres personnes qui ne savent signer" ! Très pratique !


La lecture des registres me permettent de découvrir, de 1737 à 1721, 7 enfants du couple Marin PAPIN et Marie CLEMENT, dont François, lesquels se sont mariés le 21 septembre 1719, "assisté de Marin papin son père de rené michel mathurin et pierre les papins ses frères". La mère de Marin est-elle décédée ?

Pour relier ce Marin au sosa n°128 des soeurs PAPIN, il me faudrait confirmation du nom de sa mère, qui est sensé être Marie PAVY, décédée en 1696.

Il n'y a aucune mention d'âge dans l'acte. Je table sur 20 ans minimum au mariage mais par précaution, je continue à éplucher les registres, ce qui permettra peut-être de retrouver l'acte de mariage de Michel PAPIN et Julienne GERMAIN, les sosa 64 et 65 des soeurs Christine et Léa. En effet, "mon" Marin a un frère qui s'appelle Michel d'après l'acte de mariage.

C'est chose faîte, 10 vues plus tôt, à la date du 17 janvier 1719, en présence de son "père et de marin rené et mathurin les papins ses frères". Dommage, le nom des parents n'apparaît pas.

Acte de Mariage de Michel PAPIN et Julienne GERMAIN - 1719 Volnay (72) - AD72 1MI1237R3 vue 241
A la vue 214 se trouve l'acte de mariage de Mathurin PAPIN et Renée ROUINSOLE, le 1er février 1717. L'époux est assisté de "marin papin père de l'époux de marin papin frère de l'époux de michel les papins oncle et cousin de l'époux". 

Comme dirait Horatio Caine, ce sont des preuves indirectes, mais ça me conforte sur le fait que je suis sur la bonne piste !

Je précise qu'à part les deux fils de Marin, prénommés Marin, nés en 1721 et 1731, je n'ai pas rencontré d'autres enfants Marin PAPIN sur les registres de Volnay.

Voici le résultat actuel des recherches :
Arbre patronymique Marie PAPIN épouse de Alexis MONCHATRE (Sosa N°115)

La suite de l'enquête dans un prochain article !

14 déc. 2018

Tuto : l'Etat des Fonds des Notaires de Haute-Garonne et l'Etat Civil du Gers

Les Archives Départementales de la Haute-Garonne ont annoncé le 29 octobre dernier la mise en ligne de l'état des fonds des notaires de Haute-Garonne. Voici une vidéo qui vous explique comment et ce qu'on peut trouver sur le site.

Les Archives Départementales du Gers nous ont annoncé fin novembre la mise en ligne d'une partie de l'Etat civil du Gers. Le moment pour nous de faire le point sur les sources disponibles en ligne sur ce site. Comment y accéder et quelles communes sont déjà disponibles ?


A très bientôt pour un nouveau tutoriel !

12 déc. 2018

L'énigme PAPIN : la Récap Acte 2

Voilà maintenant 4 ans que je suis une légende familiale en la décortiquant dans tous les sens pour trouver des pistes possibles. Comme je continue les recherches, pour vous remettre dans le bain, voici les résumés des épisodes précédents !

Cet article a été publié pour la première fois le 6 juin 2014 durant le challengeAZ. 


Voici le deuxième épisode de l'enquête visant à établir un lien entre la famille de Lucien LEDOUX et les soeurs PAPIN !

Rappel des faits à la lettre D !

Après avoir établi que Marie HOUDAYER avait épousé PAPIN Louis Eugène, il me reste à vérifier si ce PAPIN fait bien partie de la famille de Christine et Léa.

Et c'est parti pour l'épluchage des registres. Je pars du principe pour l'instant que le cousinage se ferait sur le patronyme PAPIN. Je vais également vérifier au fur et à mesure des remontées si je ne tombe pas sur un nom faisant partie de l'ascendance des soeurs PAPIN ici.

Louis Eugène PAPIN naît le 22 juillet 1863 à Roëzé (actuellement Roézé-sur-Sarthe) de René PAPIN et Jeanne GUILLOCHON. Grâce aux tables décennales, l'acte de mariage est rapidement trouvé, le 25 juin 1853 dans la même commune. 

René et Jeanne sont domestiques tous les deux à Roëzé lorsqu'ils se marient, mais René est originaire de Oizé, un village de 800 habitants à 10 km de Roëzé. Il est le fils de Félix PAPIN et de Françoise PROUTEAU (FRONTEAU comme on le lira plus tard sur son acte de mariage).

Félix PAPIN et Françoise FRONTEAU se sont mariés le 1er avril 1822 à Oizé. Félix est tisserand. Et c'est là qu'un serrement au coeur me prend : Félix a pour parents Pierre et Marie CARTREAU.
Arbre patronymique de PAPIN Louis Eugène


Or, à la génération 5, le sosa 27 de la généalogie des soeurs PAPIN est une certaine Madeleine CARTEREAU. S'approcherait-on d'un cousinage ?

Lors du relevé systématique sur les tables décennales, je remarque quand même que le patronyme PAPIN est courant dans la Sarthe, notamment sur les villages de Roëzé, Oizé et Mansigné.

Je ne vous ai pas encore parlé de Mansigné ? Ce sera notre prochaine étape dans l'arbre de Félix.

Carte Postale de Oizé (Sarthe)
Oyzé (Oizé) Source : www.cparama.com


7 déc. 2018

L'énigme PAPIN, la Récap !

Voilà maintenant 4 ans que je suis une légende familiale en la décortiquant dans tous les sens pour trouver des pistes possibles. Comme je continue les recherches, pour vous remettre dans le bain, voici les résumés des épisodes précédents !

Cet article a été publié pour la première fois le 4 juin 2014 durant le challengeAZ. 

D comme Détective !

Je me suis penchée sur la vie de ma grand-mère maternelle Suzanne MONCHÂTRE pour un des articles qui sera publié fin juin. Et j'en ai donc profité pour refaire le tour des informations en ma possession sur son deuxième mari, Lucien LEDOUX. En parlant des premières découvertes avec ma mère, je me suis souvenu que dans la famille avait été évoqué un lien entre la famille LEDOUX et les soeurs PAPIN.


Christine et Léa PAPIN
Il s'agit d'un fait divers des années 30 concernant le double meurtre de maîtres par leurs domestiques, Christine et Léa PAPIN, dans la ville du Mans (72). Ces soeurs seraient des cousines de Lucien. Bien évidemment, c'était plutôt un sujet tabou dans la famille vu la cruauté des meurtres, comme en témoigne cette photo (âmes sensibles s'abstenir !).

Mon instinct de détective se met alors en marche et je décide de chercher s'il y a vraiment entre un lien entre ces deux familles. Ma mère se souvient que le lien serait du côté de la deuxième femme du père de Lucien, Yvonne HOUDAYER.
Grâce à internet, je trouve rapidement la généalogie des soeurs PAPIN sur le site de Serge MOTTE.

Munie de ces informations, je dois remonter la généalogie de Yvonne HOUDAYER. Sur Geneanet, une cousine a quelques informations. Je commence par vérifier la naissance de Yvonne. Elle a bien lieu le 21 janvier 1898 à Roëzé (72). Ses parents se nomment Louis Rémy et Berthe LEPAGE. Les témoins de la naissance Arsène MENAGER et Cyprien BAZOGE, n'apportent pas beaucoup d'informations, ils apparaissent régulièrement dans le registre des naissances. En consultant les listes nominatives de Roëzé apparaît alors un premier début d'indice !

Emplacement de Roézé-sur-Sarthe (anciennement Roëzé)


A la vue 21 du recensement de 1906, au lieu dit La Picarderie, à 2,5km au sud du centre de Roëzé, vit Louis HOUDAYER, sa femme Berthe née LEPAGE, ainsi que Louis, Yvonne et Agnès, leurs enfants. Louis est noté né à Saint-Ouen-en-Belin en 1866. Il est meunier chez Hardy, qui apparaît en bas de page. Joseph HARDY DE LA LARGERE, est cultivateur et meunier au Château de Coulon.


Recensement Roëzé-sur-Sarthe (72) - 1906 vue 21 - Famille HOUDAYER - LEPAGE

Mais c'est à la vue 13 que cela devient intéressant. En effet, au lieu-dit "Les Vergers", à 3km au nord du centre de Roëzé, habitent une famille composée de Eugène PAPIN, Marie HOUDAYER et leurs enfants Marie et Albertine. Ils accueillent aussi Claudine, Henri et Marie BREJOIN, de l'hospice, domestiques.

Recensement Roëzé-sur-Sarthe (72) - 1906 vue 13 - Famille PAPIN - HOUDAYER
C'est ce que j'appelle un bon début ! Vérifions maintenant si Louis Rémy et Marie HOUDAYER ont un lien.

L'acte de naissance de Louis Rémy HOUDAYER du 13 octobre 1866 à Saint-Ouen-en-Belin nous donne ses parents : Victor HOUDAYER et Anne Victorine GARNIER.

Acte de naissance HOUDAYER Louis Rémy (AD72 - 5Mi 336_15-16)

L'acte de naissance de Marie HOUDAYER date du 11 février 1874 à Téloché et ses parents sont... Victor HOUDAYER et Anne Victorine GARNIER. Premier lien établi !

Acte de naissance HOUDAYER Marie (AD 72 - 5Mi 386_21-23)


Mais le mari de Marie HOUDAYER, Eugène PAPIN, a-t-il un lien avec Christine et Léa ?

Episode 2 dans le prochain article !

5 déc. 2018

Fusillés de 14-18 : Une histoire d'espionnage (3)


Vous l'attendiez avec impatience, voici la suite des interrogatoires et investigations du commissaire FABIANI et ses équipes sur les accusations d'espionnages et d'intelligence avec l'ennemi de Sylvain "Henri" LLENSE, Dominique LEONARDI et Louise GARNIER. L'affaire prend des tournures de films noir.

Extrait du rapport du service de la sûreté de Lyon - 8 mai 1918 - memoiredeshommes.gouv.fr
Nous sommes en mai 1918. Suite à son audition, Sylvain LLENSE, emprisonné, est inculpé pour provocation de militaires à la désobéissance d'après son interrogatoire du 8 mai 1918.

L'interrogatoire de la maîtresse de LLENSE


Le commissaire FABIANI entreprend l'interrogatoire de Louise GARNIER.
Verso du passeport de Louise GARNIER
- memoiredeshommes.gouv.fr
 Louise GARNIER déclare avoir rencontré Sylvain en mai 1917, par l'intermédiaire d'une femme galante à laquelle il vendait de la cocaïne. Ils ont démarré leur relation amoureuse au mois de septembre suivant, tout d'abord au domicile de Louise puis dans la chambre de Sylvain à partir de mars 1918. Elle déclare savoir que Sylvain se drogue et revend de la drogue mais nie l'espionnage. Elle lui aurait donné 500F au total. Ils auraient ensemble récupéré 1500F qui aurait été partagé entre eux équitablement. Elle déclare cependant que sur cette somme, elle aurait donné 700F à LLENSE et qu'elle aurait gardé 680F qu'elle aurait envoyé à Châlon-sur-Saône (vraisemblablement dans sa famille). Concernant l'avocat de LLENSE, Me REMUSAT, Louise déclare que celui-ci utilise la chambre de son client et se sert en cocaïne pour son usage personnel et celui de LLENSE en prison.
Depuis 1914, Louise aurait pour amant un étudiant américain de Nice, M. JENNINGS. Le commissaire FABIANI l'interroge sur ses déplacements, prouvés par les tampons sur son passeport. Louise dit alors qu'elle a accompagné son amant américain à Lisbonne lors de son retour aux Etats-Unis, en passant par Naples en décembre 1915, puis qu'elle a fait le chemin inverse en février 1916.
Suite à ces déclarations, le commissaire FABIANI entreprend la perquisition du domicile de Louise, 6 rue de la Barre, et y découvre des correspondances, des photos et des laissez-passer et passeport au nom de Charles JENNINGS. 

Dans le même temps, le commissaire reçoit un rapport qui confirme que l'écriture d'une lettre manuscrite de février 1918 au 1er Conseil de Guerre par LLENSE correspond à l'écriture sur les feuilles d'informations stratégiques fournies à l'ennemi par LLENSE. LLENSE avoue les faits.

L'implication de CHALANGE et les investigations à Cerbère

Ce dernier fait alors une deuxième déclaration et en profite pour accuser le soldat CHALANGE d'avoir établi un faux signé LLENSE pour récupérer de l'argent de la part de Louise. LLENSE demande alors à ce que CHALANGE soit recherché et porte plainte pour détournement à hauteur de 700F !

Le commissaire FABIANI avait ordonné une enquête de police à Cerbère sur la famille LLENSE. Dans leur rapport, les policiers déclarent que la famille LLENSE est une famille modeste, le père est employé des chemins de fer du Midi et gagne 130F par mois. La mère travaille en faisant des ménages et touche 60F par mois. Ils ont une petite propriété à Canet qu'ils louent pour un revenu de 120F par an. Concernant le parcours de Sylvain LLENSE, ils ont établi qu'il était surnuméraire dans les PTT et qu'il a été muté à Marseille. Dans l'armée, il faisait partie des services auxiliaires et a été vaguemestre à Mont-Louis et Bourg-Madame puis Paris. Révoqué en 1916 pour indélicatesse, les policiers ont trouvé des irrégularités de gestion à Mont-Louis et des disparitions de mandats-poste à Bourg-Madame, lors des temps de présence de Sylvain LLENSE. En 1917, Sylvain est employé à Cerbère 4 ou 5 mois chez ESTEVE fils, puis il a été remercié. Mobilisé suite à la loi Dalbiez, Sylvain propose une affaire à ESTEVE comme le placement de 1200 mètres de mèches à briquet pour une commission de 150F, affaire exécuté par Léon VELLE, ancien courtier d'ESTEVE. En octobre 1917, Sylvain emprunte 400 pesetas à ESTEVE à la succursale de Barcelone, remboursé par la suite. De ce voyage, il aurait rapporté de la contrebande et notamment de la cocaïne. Il dépose ensuite 4000F qu'il donne à sa mère. En février 1918, il reprend 2000F. Concernant son livret de Caisse d'Epargne, on peut y trouver un retrait de 1200 et 1500F en avril 1917. Depuis janvier 1917, Sylvain reçoit 500F par sa famille. 


Le commissaire va alors interroger le soldat Théophile CHALANGE concernant les allégations de LLENSE. Le soldat CHALANGE a déserté en 1909 en Allemagne alors qu'il était incorporé au 19ème Bataillon de Chasseurs à Pied à Verdun. Interné en Allemagne, il se serait évadé par la Hollande en mars 1917. Il est alors incorporé au 2ème Régiment de Zouaves à Oran puis au PAOL en janvier 1918. C'est là qu'il devient le camarade de lit de Sylvain LLENSE. Théophile CHALANGE accuse Louise GARNIER d'avoir inventé que LLENSE demandait des fonds à la prison pour pouvoir les garder. Il nie avoir récupérer les 700F. 


Le commissaire organise ensuite une confrontation entre Louise et Théophile. Louise accuse Théophile d'avoir écrit le billet seul et dit qu'elle a donné 700F à CHALANGE, ce dont aurait été témoin le soldat BAZIN. CHALANGE, lui, persiste dans sa version et nie toute implication dans cette escroquerie.

Perquisition chez les LLENSE

Les policiers de Cerbère continuent quant à eux leurs investigations et découvre dans la chambre de Sylain LLENSE : 1 enveloppe contenant : 1 billet de 500F et 13 billets de 100F tous neufs ou très récents. Il retrouve également un livret de Caisse d'Epargne dont le solde est de 1484 F au 28 juin 1915, alors que le solde au 13 avril 1917 était de 337F. Ils trouvent également 5 lettres de Barcelone :
- une lettre de Arturo CHARPENTIER d'octobre ou novembre 1917 adressée au 138 Cours Lafayette à Lyon.
- 2 lettres de Cerbère au nom de Jean Julia concernant des renseignements sur la prohibition par la douane des marchandises en provenance d'Espagne.
- une lettre de Louis GINESTY de Marseille concernant des échantillons de chaussettes.
Concernant les économies personnelles de la mère de Sylvain, les policiers trouvent une boite en métal et un portefeuille de cuir noir contenant 2300F. Son livret de Caisse d'Epargne contient 1048F et mentionne un retrait de 1074F en 1917. Les policiers déclarent que la maison de Canet a été achetée en décembre 1911 pour 3000F, laquelle somme proviendrait de la vente d'une maison à Perpignan (au quartier Saint Gaudérique) pour 2500F. Dans la chambre de Sylvain, on trouve également une feuille de colis postaux donnée par LLENSE pour recevoir des colis à Paris et un télégramme du 28 avril 1918 où Sylvain demande l'envoi de 2000F par son père. Dans son armoire, on trouve une garde-robe "luxueuse et abondante". 

Les policiers procèdent ensuite à l'interrogatoire de la mère de Sylvain. Celle-ci a exercé plusieurs métiers, notamment ouvrière en usine d'engrais chez ESTEVE, puis transbordeuse d'oranges en gare de Cerbère. Elle a également été représentante de M. BELISSAN, marchand de machines à coudre SINGER, M. AGRAMUNT, bijoutier à Céret et M. BARRERA, marchand de meubles à Céret. Elle déclare que son fils Sylvain travaille chez M. ESTEVE depuis ses 15 ans. 

Premières comparutions de LLENSE et LEONARDI

Sylvain va comparaître pour la première fois le 16 mai 1918. Il reconnait les faits dont on l'accuse et confirme ses déclarations, choisit Me BONTEMPS pour le représenter, après le désistement de Me CHAUMIER. LEONARDI comparaît également, mais conteste les faits et demande un avocat.

Les rapports du 17 et 18 mai vont être accablants pour les accusés, à découvrir dans un prochain article.