Lors de mes recherches généalogiques, j'ai été fort étonnée de trouver certains prénoms, certains inconnus, d'autres difficiles à porter de mon point de vue.
Si j'étais habituée aux "Marie", "Jean", "Madeleine" et autres "Marguerite", j'ai été bien surprise lorsque j'ai rencontré mes premières "Jacquette", "Jacquemine" et autres "Euphrasie" et "Péronelle". Que peuvent-ils nous apprendre sur le quotidien de nos ancêtres ? Quelle lumière apporte-t-il sur le statut social des parents ou des proches qui ont choisi ce prénom ? Et tout d'abord, comment étaient choisi les prénoms ?
Avant la Révolution, les prénoms étaient couramment choisi parmi ceux du parrain et de la marraine du baptisé ou du saint du jour. D'autres parents décidaient de nommer leurs enfants du prénom du saint patron du village. Par exemple, les filles se prénomment régulièrement Colombe sur la commune de Finestret (66). Plus tard, lors de la Révolution, on s'accorda à choisir le prénom du saint du jour. Or, les saints catholiques ayant été remplacé par des noms plus courant, on pouvait baptiser son enfant Chène, Platane, Canard ou Mélisse ! Suite à une loi du 1er avril 1803, il fut interdit de donner de prénoms autres que ceux du calendrier grégorien ou des prénoms de personnages historiques.
Il n'existe à présent plus d'interdit, hormis les prénoms qui auraient tendance à être difficiles à porter, et ceci, selon l'appréciation de l'officier d'état civil chargé de recevoir la déclaration. Ce n'est que depuis 1955 que le législateur a prévu la possibilité de changer de prénom.
Les prénoms varient selon la région. En effet, c'est en remontant une branche du côté des Cotes-d'Armor fin du 18ème siècle, que j'ai vu apparaître les prénoms Jacquette, Péronelle, Jacquemine... Or ce sont des prénoms courants dans cette région. Par exemple, J'ai recensé pour l'instant 17 Jacquette sur 1332 naissances sur le village de La Prénessaye (22).
Concernant des recherches sur les Pyrénées-Orientales, nous verrons apparaître des prénoms catalans ou à consonnance espagnole : "Jaume", "Bernada", "Maria"...
Les prénoms peuvent être féminisés ou masculinisés selon si les parents espéraient un garçon ou une fille. Je reprends l'exemple de Jacquette qui est éthymologiquement la féminisation du prénom Jacques. Idem pour le prénom Guillemette. Mais qu'en est-il de Sosthène, rencontré sur une fiche matricule du département des Ardennes (matricule 739 classe 1884) ? Ses parents se nomment François et Céleste. Il s'agit d'un prénom d'origine grecque qui signifie "celui dont la force est intacte". Ce prénom était bien noté sur le calendrier 1884, au 28 novembre.
Source : Delcampe.net |
Et vous, quels sont les prénoms les plus étonnants que vous ayiez trouvé ?
Mon Grand-Pére s'appelait Théodule
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