Ou les conséquences de la guerre pour une famille.
Tout commence par la visite du cimetière de Saint-Estève dans les Pyrénées-Orientales (66). Je relève les noms des Soldats Morts pour la France afin de procéder à l'indexation collaborative du site Mémoire des Hommes.
Je relève difficilement le nom de JOURARY François.
Emplacement de Saint-Estève (66) |
Sur le site de Mémoire des Hommes, point de JOURARY. Je teste une recherche de nom commençant par JOU. Et là, ce n'est pas un mais trois JOUARY de Saint-Estève que je découvre. Ils sont d'ailleurs présents pour deux d'entre eux sur le Monument aux Morts de Saint-Estève (66). Voici une partie de leur histoire :
Fiche de François Baptiste JOUARY |
François Baptiste JOUARY est né le 17 septembre 1876 à Saint-Estève (66). Son père, dénommé Baptiste, est laitier et sa mère Joséphine PIQUÉ est ménagère. Ils sont tous les deux âgés de 32 ans. Il se sont mariés 5 ans plus tôt, à Saint-Estève. D'ailleurs, sur l'acte de mariage, le nom complet de Baptiste est François Jean Joseph Baptiste JOUARY. A l'époque, il est dénommé brassier. Joséphine Marie Angélique PIQUÉ est née à Toulouges mais elle habite avec ses parents à Saint-Estève depuis plusieurs années. Lors de leurs mariage, ils procèdent à la reconnaissance de leur fille, Catherine Joséphine Marie, née le 19 octobre 1866 à Saint-Estève.
Lors de la conscription de la classe 1896, François est dans un premier temps, dispensé, car il est l'aîné d'une famille de 7 enfants. Néanmoins, il intègre en 1897 le 14ème Bataillon des Chasseurs à Pied. Suite à son service, il est mis en congé en septembre 1898. Il se marie à Saint-Estève le 13 juin 1899 avec Françoise GUIU. Il partent vivre à Perpignan, route de Toulouges. François est déclaré faisant partie de la réserve le 1er novembre 1900. Il participe à des exercices fin 1903 et fin 1906 cette fois-ci dans le 10ème Bataillon de Chasseurs à Pied. Il intègre l'armée territoriale en octobre 1910. En juillet 1912, il participera à des exercices dans le 10ème Régiment d'artillerie à Pied. C'est dans ce corps qu'il sera rappelé lors de la mobilisation. Il décédera le 13 novembre 1915 à Clément en Argonne (Meuse) suite à des blessures de guerre.
Jean-Baptiste JOUARY est né le 20 novembre 1882 à Saint-Estève. Il est le 2ème fils de Baptiste et Angélique PIQUÉ. Lors de la conscription de la classe 1902, il est dispensé dans un premier temps, car son frère est au service. Il se marie avec Thérèse SORS le 28 juillet 1904 à Saint-Estève. Concernant l'armée, il passe dans l'armée active le 23 septembre 1904. Il est intégré au 12ème régiment d'infanterie le 14 novembre 1904. Il obtient même le grade de soldat de 2ème classe et un certificat de bonne conduite. Il effectue ses périodes d'exercices au 53ème Régiment d'Infanterie en août 1908 et en juin 1912. Mais la mobilisation générale ne l'épargne pas et il intègre le 11 août 1914 le corps d'armée. Trois mois plus tard, il est blessé aux orteils à Ypres en Belgique. C'est lors d'une campagne au Moulin de Souain (Marne), qu'il est tué le 1er octobre 1915.
Tranchées dans le bois de Caurière (Meuse) - mars 1917 |
Jean Louis Isidore JOUARY est né le 16 mars 1884. Il est le fils de Ange et de Joséphine ROCA. Ceux-ci se sont mariés le 16 juin 1869 à Saint-Estève. Ange est propriétaire exploitant et Joséphine est lessiveuse. Jean Louis Isidore fait partie de la classe 1905. Il est directement intégré au 13ème Bataillon de Chasseurs à Pied et est promu au grade de chasseur de 2ème classe puis caporal en 1906. L'armée lui accorde un certificat de bonne conduite. Il se marie avec Delphine LLUCIA le 1er août 1908, à Saint-Estève (66). Il accomplit ses périodes d'exercices en août 1910 et juin 1912 dans le 53ème Régiment d'Infanterie, aux côtés de Jean Baptiste. Lors de la mobilisation générale en août 1914, il est incorporé au même régiment et tombe le 15 septembre 1917 au bois de Caurières (Meuse). Il est cité comme "chef de pièce très courageux et d'un dévouement à toute épreuve. a été un auxiliaire précieux de son chef de section le 14 sept 1917 alors que sa section tournée par les allemands a dû se défendre au corps à corps, glorieusement tombé à son poste de combattant le 15 septembre 1917".
D'après mes recherches, pour l'instant, Jean Louis Isidore n'est ni frère, ni cousin germain des frères Jean Baptiste et François.
Plusieurs famille JOUARY sont présentes dans les recensements de 1901 dans la ville de Saint-Estève.
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